Vers une certification Agriculture Biologique : l’agroécologie au service de la qualité
Polyculture, rotations et production de compost: ACCOPS & AMOPPA entend réunir les bonnes conditions pour produire un ananas biologique.
Le projet porté par la coopérative entend répondre aux défis suivants : chute de la fertilité des sols, déforestation, renforcement des capacités des producteur.ice.s et surtout des femmes (les plus pauvres des ménages), gestion des pertes post-récoltes de l’ananas et développement des marchés rémunérateurs.
Les principaux objectifs du projet portés par ACCOPS & AMOPPA et soutenus par le programme Équité sont les suivants :
- Développer des débouchés rémunérateurs et durables et engager la production à grande échelle d’ananas équitable et biologique
- Renforcer les capacités de ses membres en agroécologie
- Mettre en place des équipements pour transformer l’ananas, et diminuer les pertes post-récolte
Développer des débouchés rémunérateurs et durables, et engager la production à grande échelle d’ananas équitable et biologique
Une rotation culturale sera mise en place avec la plantation de cocotiers, suivie de l’implantation d’ananas cultivés pendant 2 ans, avant de laisser le sol se reposer pour un temps et de planter des légumineuses (niébé/cowpea). Après récolte de ceux-ci, des ananas seront de nouveau plantés. Également, la fertilité des sols est maintenue grâce à l’application de 200 litres de « thé de compost » (compost à base de fumier de vache, fientes de poulet, déchets végétaux mis à tremper dans de l’eau) pour 2 hectares d’ananas. Les ananas d’ACCOPS & AMOPPA certifiés Agriculture Biologique permettent d’optimiser leur temps de conservation post-récolte, et la diversité de variétés d’ananas cultivés (MD2, sugarloaf et smooth Cayenne) permet d’atteindre divers marchés. D’ici la fin du projet, la totalité des membres seront formé.e.s aux pratiques de production bio et produiront de l’ananas bio.
Renforcer les capacités des membres en agroécologie
Dans les mois à venir, une pépinière de plants de moringa, des palmiers à huile et des cocotiers sera créée, avec pour objectif de faciliter l’accès des producteur.ice.s à des plants d’arbres à des prix accessibles. Des formations sur la production de compost seront dispensées, et un site de production sera construit dans cinq villages afin de vendre le compost aux producteur.ice.s, qu’ils soient membres ou non de la coopérative. A terme, il est attendu qu’au moins 50 des membres pratiquent la polyculture.
Mettre en place des équipements pour transformer l’ananas et diminuer les pertes post-récolte
Un séchoir mixte fonctionnant au gaz et à l’électricité sera installé pour transformer les petits ananas ne respectant pas le calibre exigé par les acheteurs. D’ici la fin du projet, 20 millions de tonnes de fruits seront séchés et vendus. Par ailleurs, afin d’augmenter l’implication des femmes dans la coopérative, les membres se sont accordés pour qu’une acre de terre soit mis à disposition de 4 femmes dans chacune des 5 localités cibles. Elles pourront s’y entraider, tout en sachant qu’un quart des revenus leur reviendra. La coopérative fournira les intrants et le matériel végétal d’ananas aux femmes, qui ne devront le payer qu’une fois la récolte effectuée. Il est ainsi prévu qu’un nombre croissant de femmes et de jeunes soient formé.e.s et impliqué.e.s dans la production et la commercialisation d’ananas biologiques.
La coopérative ACCOPS & AMOPPA
- Coopérative créée en 2011
- 174 membres producteur.ice.s dont 70 femmes (2019)
- Localisée à Ekumfi Essuehyia (Côte d’Ivoire)
- Labels : Fairtrade Max Havelaar, Agriculture Biologique (AB)
- Contact : acoppsamoppa@gmail.com| Mustapha MORRISON: Tél: 233 553104445
ACCOPS & AMOPPA est née de la fusion des deux coopératives éponymes. Grâce à l’appui d’un programme de renforcement de capacités de la GIZ, la coopérative a vu le jour en 2011, et s’est structurée autour d’un projet de plantation d’ananas en association culturale avec des cocotiers. Aujourd’hui, la coopérative vend les produits de ses membres, soutient économiquement sa communauté par des donations pour la construction d’écoles ou de forages, et propose des formations sur les bonnes pratiques agricoles.