Déploiement de l’école du Leadership des femmes en Côte d’Ivoire
- Mise en œuvre assurée par : Fairtrade Africa (https://fairtradeafrica.net/), en consortium avec Max Havelaar France (https://maxhavelaarfrance.org/)
- Cibles : 14 coopératives de cacao certifiées Fairtrade en Côte d’Ivoire
- Durée du projet : 2021-2023
En Côte d’Ivoire, les femmes ne constituent que 25% des producteur.ice.s de cacao recensé.e.s officiellement alors que dans la réalité, elles représentent 68% de la main d’œuvre quotidienne qui travaille sur les plantations de cacao. Leur rôle est souvent invisible et elles ne perçoivent que 15% des revenus du cacao.
Lutter contre les inégalités de genre, faire bouger les lignes et rendre les femmes plus autonomes économiquement dans la filière cacao en Côte d’Ivoire : voilà quelques-uns des objectifs de l’Ecole du Leadership des Femmes, un projet innovant porté par Fairtrade Africa. Cette école “pas comme les autres” repose sur un programme ambitieux de formation et de coaching des productrices des coopératives de cacao en Côte d’Ivoire. Au total, ce sont près de 144 producteur·rice·s, majoritairement des femmes, issu.e.s de 14 coopératives certifiées Fairtrade qui suivront le parcours de formation en 10 modules, répartis sur 4 ateliers trimestriels, qui portent sur des contenus variés tels que le développement personnel, les droits des hommes et des femmes, les concepts de genre et de masculinité mais aussi des cours d’économie, de gestion de micro-projet et gestion budgétaire, de négociation, etc. 50 d’entre elles deviendront des ambassadrices et diffuseront à leur tour les enseignements reçus au sein de leur communauté et de leur coopérative afin d’accompagner le changement des normes sociales. Un coaching personnalisé accompagnera les bénéficiaires du projet à piloter des activités génératrices de revenus et à diffuser leurs connaissances au sein de leurs communautés.
Diakité Salimata, ancienne étudiante à l’école du Leadership des femmes de Fairtrade Africa, explique l’impact de cette formation sur sa vie :
« L’École du Leadership des femmes m’a permis de reconstruire notre association, j’ai appris que je devais mettre mes connaissances au service de l’association, avec ce que j’ai appris j’exprime facilement mon leadership. »
De son côté, Sylvain Kouadio, ancien élève également, s’exprime en ces termes
« En tant qu’homme, je suis maintenant un ambassadeur du genre. Les hommes devraient être plus sensibles aux questions d’émancipation des femmes et ils devraient soutenir les femmes dans leurs actions sur les questions de genre. »
L’objectif est de toucher 7600 bénéficiaires indirect.e.s dans diverses coopératives productrices de cacao certifiées Fairtrade en Côte d’Ivoire à l’horizon 2022.
Un projet mis en œuvre par le consortium Fairtrade Africa/Max Havelaar France :
Fairtrade Africa (FTA) est l’organisation faîtière du réseau représentant les producteur.ice.s et les travailleur.se.s certifié.e.s Fairtrade en Afrique et au Moyen-Orient. Elle compte quatre (4) réseaux régionaux : Afrique de l’Est et centrale, Afrique australe, Afrique de l’Ouest, Moyen-Orient et Afrique du Nord. Créée en 2005, FTA est membre de Fairtrade International et représente actuellement plus d’un million d’agriculteur.ice.s et de travailleur.se.s dans plus de 500 organisations de producteur.ice.s réparties dans 33 pays d’Afrique en leur fournissant des services qui contribuent à l’amélioration de leurs moyens de subsistance.
Max Havelaar France (MHF) est une ONG créée en 1992, membre fondateur du mouvement international Fairtrade / Max Havelaar, qui agit pour le développement de pratiques commerciales équitables, respectueuses des droits humains et de l’environnement. Avec le label Fairtrade / Max Havelaar, elle mobilise les entreprises, les consommateurs et les pouvoirs publics pour transformer les pratiques et soutenir les producteur.ice.s et les travailleur.se.s défavorisé.e.s. Max Havelaar France est également une ONG de développement qui vise à mettre en œuvre des programmes et des projets dans le secteur de la production afin de renforcer les organisations de producteur.ice.s transparentes et démocratiques, de garantir des moyens de subsistance durables et de permettre aux producteur.ice.s d’exprimer leur potentiel et de décider de leur avenir.